Halloween : le déclin de l’empire américain ?

Le rejet de cette fête anglo-saxonne semble, chez nous, amorcé.

Catégorie Les paradoxales

- prêts pour Halloween, Montréal, Québec -

L’année dernière encore, les magasins et les supermarchés proposaient dans leurs rayons des panoplies de sorciers et de sorcières, des citrouilles en plastique ou en carton, leurs caissières déguisées et masquées rappelaient ostensiblement que nous approchions des derniers jours d’octobre, qu’il fallait être préparé, le soir du 31, à répondre à la question qui ne donne guère le choix « trick or treat ? » (un mauvais tour ou une douceur), sa provision de bonbons et de chocolats à portée de main.

Effectivement, pendant quelques années, les enfants venaient sonner aux portes, réclamant leur dû, accompagnés ou non par les grands frères ou les parents. Cela se passait plutôt bien, malgré quelques dérapages verbaux de part et d’autre… et quelques graffitis pour sanctionner ceux qui se refusaient à entrer dans le jeu.

Cette année rien ou presque rien. Rien au Leclerc du coin, pas de décoration, pas de pub, pas de promotion sur les déguisements et les décorations, pas de cohorte d’enfants dans les escaliers, quémandant des friandises. Que s’est-il donc passé ? Pourquoi, les commerçants n’ont-ils pas renouvelé leur stock ? Pas assez de clients pour amortir les frais ? C’est curieux. Pourquoi la greffe n’a pas réussi ? Réussira-t-elle demain ? La question reste aujourd’hui sans réponse.

Remise à la mode après de nombreux siècles d'oubli, Halloween est une fête très populaire aux Etats-Unis, en Irlande et au Canada, bien qu’elle serait originaire du nord de l’Europe, avec de plus lointaines filiations romaines. Mais, là encore personne ne s’en soucie. Il s’agit d’obéir à une tradition, sans chercher à comprendre. Il y a déjà les sapins à Noël, les œufs à Pâques, les chrysanthèmes à la Toussaint, la fête des pères, des mères, des grands-mères, des grands-pères, pourquoi pas des tantes et des oncles ? A chaque fois, ce sont de belles opérations, qui font le bonheur des marchands du temple.

Constatons cette année, la mise au rencard d’une tradition importée. Anti-américanisme primaire, mouvement anti-libéral ? Nous n’irons pas jusque là. Alors, ras le bol du toujours plus de consommation, de produits jetables, de besoins inutiles ? Mystère et boule de gomme !

Les îliens de la République dominicaine, d’Haïti et de Cuba, n’étaient pas, eux, à la fête l’autre jour, lorsque l’ouragan tropical, Noël, c’est abattu, faisant plusieurs dizaines de morts. Triste façon de célébrer la Toussaint et la fête des morts… la nature ne fait pas de sentiment, Dieu non plus ! Sinon on le saurait…

- mention : www.pariscotedazurt.fr – novembre 2007 -
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