Cannes : le quatrième mousquetaire…

Jean Martinez, l’homme de Michel Mouillot.

Quoiqu’en pense, l’homme de main et de plume, au talent certain et à l’humour corrosif, Michel Emeriau, il n’était pas dans notre intention de passer sous silence la présence dans la bataille électorale à la mairie de Cannes de Jean Martinez. Nous avions été d’ailleurs des premiers à signaler son « apparition » dans le landernau lire l’article.

Si nous avions encore un doute, le voile est désormais levé. Jean Martinez est l’homme de Michel Mouillot. Sans lui d’ailleurs existerait-il… politiquement parlant ? Difficile en effet, même si c’est dommage, de prétendre bousculer aussi rapidement des personnalités qui ont à leur disposition un réseau. Bernard Brochand est le maire sortant, député de surcroît, aux puissantes amitiés parisiennes et dont le frère Pierre est le directeur de la DGSE…

Philippe Tabarot cumule, lui, une expérience de conseiller municipal à Cannes et de Conseiller général. Il est au département, l’un des vice-présidents de cette importante institution. L’appui de sa sœur, député-maire du Cannet et Secrétaire nationale chargée des Nouvelles adhésions et de l'Animation à l’UMP, est un atout considérable.

Pour autant, les chances de Jean Martinez de devenir le prochain maire de Cannes ne sont pas totalement nulles, mais en toute objectivité, elles restent très faibles. Le journaliste d’«Objectif méditerranée», dont l’article a été largement diffusé à Cannes, joue à merveille son rôle de brosse à reluire de service.

Il nous apprend que Jean Martinez est l’un des producteurs de théâtre les plus connus en France. Bien ! Que son envie de devenir maire de Cannes est « énorme ». On comprend donc que son appétit est « formidable »… comme dirait Jack Lang. Que sa campagne d’affichage préélectorale à 30 000 € était payée par de « généreux donateurs ». Dont acte !

Jean Martinez se proclame aussi, on va dire, lui aussi, « Cannois de toujours ». A notre connaissance, il avait, jusque là, fait preuve de beaucoup de discrétion. Certes, c’est une qualité mais pas forcément celle qu’on attend d’un candidat au fauteuil à la mairie… On s’attend plutôt à le voir s’impliquer dans la vie publique et sociale de la ville… sur le moyen terme. Etait-ce vraiment le cas ?

- Jean-Pierre Castaldi en visite à la permanence de Jean Martinez (01/09/07)
(photo et sa légende, visible sur le site de Jean Martinez , rubrique Presse)

Le chroniqueur, plus habitué à supputer qu’à faire briller les chaussures des élus, s’interroge sur la présence de Jean Martinez. Que cherche à travers lui Michel Mouillot ? Penserait-il déjà à la prochaine échéance, celle de 2014 ? Si c’était le cas, ceci pourrait expliquer cela. Revanchard – l’homme a souffert dans sa chair et son amour-propre – Michel Mouillot préférerait-il affronter un Bernard Brochand touché par la limite d’âge et par le fait qu’il n’ait plus rien à prouver (un deuxième mandat lui suffisant), qu’un Philippe Tabarot qui aurait eu le temps de faire ses preuves et de bloquer les entrées ? Quant au scénario dans lequel Bernard Brochand, en cours de mandat, laisserait la place à son jeune protégé, David Lisnard, y a-t-il pensé ?

Voilà qui est dit. L’observateur, attentif, scrute l’horizon. Ce soir, lundi, Philippe Tabarot rassemble au Palm Beach ses supporteurs. Grand messe… Il s’agit d’impressionner, l’autre, les autres candidats, les électeurs. C'est le jeu ! Jean Martinez est le quatrième mousquetaire*. Il est fier d’avoir réuni, en août dernier, 2 500 personnes lors d’un « banquet républicain ». Demain est un autre jour.

- mention : www.pariscotedazur.fr – octobre 2007 –
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