Jean Martinez succède à Philippe Buerch

sur les panneaux d'affichage du Grand Cannes.


La campagne officieuse pour les municipales est lancée. Premier à s'être déclaré, Philippe Buerch, notaire de son état, a été aussi le premier à décorer rues et avenues conduisant du Cannet à la ville la plus médiatisée de la Côte d'Azur… Sur les panneaux, Jean Martinez lui succède. "Pour l'avenir de Cannes" est le slogan qui apparaît, avec discrétion, sur l'affiche. L'objectif est avant tout de se faire"physionomiquement" connaître. Car ces deux candidats avoués ne sont connus que dans un cercle relativement restreint d'initiés. Certes, ils ont organisé quelques rencontres avec un public sollicité et, à priori, bien disposé à leur égard mais c'est encore insuffisant.

Comme tout candidat désireux de se faire connaître au plus grand nombre…d'électeurs, les candidats doivent trouver des moyens logistiques suffisants pour entrer dans la course et surtout pour y rester… appuis et argent sont des nécessités. D'après nos renseignements, une campagne d'affichage dans une ville comme Cannes n'est pas très chère. Avec 5 000 euros, on veut se montrer en plan américain ou en pied. Voilà qui est fait !

Une visite au candidat Martinez, via Internet, nous laisse sur notre faim. Pourtant le site est d'une bonne facture, réalisé par un professionnel, Michel Emeriau, éditorialiste impertinent qui délivre son fiel à travers "le Cannois déchaîné" – de forte chance qu'on le retrouve sur la liste de JM aux municipales… La biographie du candidat est plus que succincte. On y apprend juste qu'il est producteur de pièces de théâtre. Une discrétion surprenante et rare dans ce contexte… Est-ce un avantage ? Cela est à prouver.

Quelques noms apparaissent sur la liste de ses soutiens, l'ambassadeur Maurice Delauney, le comédien Michel Galabru, quelques anciens de l'équipe Mouillot, Jean Wolf, en rupture d'UDF, Jean De Tremeuge, Annie Mardiguian, Maryse Profeti, …

Nul doute que le contenu du site de Jean Martinez va s'enrichir au fil des semaines, ponctuées par des rencontres avec les habitants, l'organisation de meetings, de réunions "tupperware", de prises de contact dans les deux permanences électorales qui se sont ouvertes il y a quelques mois. Le chemin est encore long mais il n'est pas interdit de partir de bonne heure. C'est ce que Michel Mouillot avait fait, inondant Cannes, jusqu'à sa banlieue lointaine, d'affiches mettant en avant son sourire charmeur.

L'actuel maire, Bernard Brochand, n'est pas apparemment pressé de se voir, en 4 sur 3 mètres, placardé dans les rues de la ville dont il compte demander pour la deuxième fois les clefs. Il est vrai qu'en tant qu'élu ayant la plus lourde charge, il bénéficie d'une large couverture médiatique dans le seul quotidien qui couvre sa zone d'influence, l'édition cannoise de Nice-Matin… Les autres médias ne peuvent pas faire l'impasse sur l'actualité et lui donne volontiers la parole tandis qui le magazine d'information de la ville, Cannes Soleil - très bien fait dans le genre - se charge chaque mois, à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires, de véhiculer, l'information officielle venue d'en haut…

Pour Bernard Brochand, rien n'est joué, rien n'est perdu. Le député-maire "affiche" une superbe confiance en lui. Reste que le score qu'il obtiendra aux législatives sera déterminant. Un mauvais résultat donnerait des ailes à ses adversaires. D'autres, profitant de l'aubaine, pourraient enfourcher leur cheval de candidat de dernière minute… et sonner l'hallali…

La marge reste malgré tout confortable pour le maire sortant. Il lui suffit, pour se faire réélire, de ne pas avoir mécontenté plus de 49% des électeurs…