Jacques Crozemarie : l'homme qui n'avait pas de cœur.

l'histoire d'une arnaque à la générosité.

Catégorie C'est notre santé

Dieu lui pardonnera sans doute ses fautes parce qu'il a du cœur, lui, du moins on le suppose.

En attendant, l'annonce de son décès fut l'occasion, pour les pauvres pécheurs, de nous rappeler un bien mauvais souvenir. Le souvenir d'une arnaque gigantesque à la générosité.

Cet ingénieur qui avait servi deux ans en Indochine, membre de la GNLF, fonde en 1962, l'ARC. Il fait croire à la France entière, plus de 3 millions d'entre eux se firent prendre, à coup de coûteuses pubs à la télé, que l'argent des dons récoltés sert la bonne cause, que les recherches sur le cancer font, grâce aux dons, un fabuleux bond en avant.

Las, seulement 28% de l'argent récolté contribue à la recherche. Le reste, profite essentiellement à Jacques Crozemarie et à quelques proches. Il mène un train de vie princier : achats de biens immobiliers, piscine particulière, voitures de fonction, voyages en avion, domestiques. Mis en examen, condamné à de la prison ferme et à de lourdes amendes, il reste hautain devant ses accusateurs, niant l'évidence.

Il n'aura servi qu'à une chose positive, obliger les associations du même type à plus de transparence et de contrôles internes quant à leur finance et l'utilisation des sommes récoltées.

L'Association pour la Recherche contre le Cancer a survécu à l'épisode Crozemarie. La Cour des compte a salué la gestion du nouveau Conseil d'administration. Grâce à elle, de jeunes chercheurs reçoivent une aide lors de leur formation, des laboratoires sont équipés … l'Arc est devenu l'arc… en-ciel qu'il aurait dû toujours être.

- mention : www.pariscotedazur.fr - janvier 2007 -
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