Dix ans de retard sur les Américains pour l'obésité,

ou le Syndrome du copier-coller.

Catégorie C'est notre santé

Pour les Américains, c'est quasiment entré dans le langage courant. Nous aurions dix ans de retard sur eux, pour le meilleur et pour le pire.

Le pire c'est, entre autres effets indésirables, l'augmentation du pourcentage de la population en surpoids ou obèse. Les raisons sont dues, certainement, au mode de vie. Les dérèglements hormonaux susceptibles de provoquer l'obésité chez l'individu sont, en effet, rares. La plupart du temps, le surpoids est dû à des habitudes alimentaires aberrantes. Les règles de base de la diététique sont complètement bafouées, y compris lorsque, inquiets de leur apparence et de leur santé, quelques gros se mettent au régime.

Celui du soi-disant Dr Atkins est catastrophique. Pas de légumes, ni de fruits, ni de féculents, juste des protéines et des graisses à volonté… On croit rêver ! Et dire que ce genre de régime a encore, en France, des adeptes, parfois encouragés par des membres du corps médical… Il continue, depuis les années 70 à faire le bonheur des éditeurs. Au lendemain du décès de son inventeur, le Nouveau régime Atkins, vient d'être publié. Parrainé par Catherine Zeta-Jones et Jennifer Aniston, il a déjà séduit plus de 2 millions de lecteurs, gros pour la plupart, vous l'aurez compris…Bonjour les dégâts !

Plus d'obèses en Amérique du Nord, plus d'obèses en France. Inutile de faire un dessin. Il suffit de se balader dans les rues, d'attendre à la sortie des écoles, que les enfants sortent… Ce n'est pas évident pour tout le monde, car, sans nous en rendre compte, nous nous habituons à ce changement d'aspect. Les Français sont plus grands mais ils sont aussi plus gros tandis qu'apparaissent d'autres formes de déséquilibre, l'anorexie et la boulimie.

Dans les années d'après guerre, les parents veillaient à ce qu'on éteigne la lumière lorsqu'on quittait une pièce. Les poubelles ne débordaient pas de papiers gras, d'emballages, de canettes vides…Les rations étaient frugales, très peu de viandes, de beurre, les gros étaient des exceptions et, c'est vrai, on les montrait du doigt… Le temps des bouteilles consignées, des "pain jambon beurre", des goûters tartines, des pans-bagnats, est révolu. Les MacDonald et les Quick font le plein. L'abondance règne, les rayons et les étagères des supermarchés regorgent de victuailles. L'industrie de l'alimentaire se porte bien, mieux souvent que les clients qui lui font confiance. A grand renfort de réclames et de publicités, de sucre, de sel, de conservateurs et autres exhausteurs de goût, elle est armée pour leur vendre n'importe quoi.

Le profit, pas la santé !

- mention : www.pariscotedazur.fr - janvier 2007 -
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