La parité et l'Europe

beaucoup d'annonce, beaucoup de promesses qui tardent à se réaliser...

Présidé par un homme, Jacques Basso, l'association Demain la parité s'est choisie comme porte-parole Michèle Tabarot. La député-maire du Cannet n'a de cesse de porter la bonne parole, jusqu'à la plus haute instance : l'Observatoire de la Parité dont elle est l'une des 33 membres. Observatoire qui a pour principale fonction de promouvoir des actions visant à la parité entre les hommes et les femmes.

Elle ne néglige pas pour autant les actions de proximité et elle avait réuni dans les salons de l'hôtel Royal à Mandelieu, deux cents participantes lors d'une conférence-débat animée par la député européenne Françoise Grossetête. L'exposé très pédagogique portait avant tout sur l'élargissement de l'Union européenne. Avec clarté, la député évoqua des sujets aussi essentiels que l'ouverture à la concurrence des marchés du gaz et de l'électricité, la politique agricole commune, la présidence italienne, le projet de constitution présentée par Valery Giscard d'Estaing

Elle s'expliqua sur la candidature de la Turquie et pourquoi elle était contre. Dernière arrivée, la Turquie qui a encore beaucoup de progrès à faire dans le domaine des Droits de l'Homme et surtout des droits de la femme, deviendrait rapidement, grâce à sa démographie galopante, le partenaire européen le plus peuplé et disposant de ce fait d'une forte représentativité. Sans parler du risque pour l'Europe du danger d'hériter d'un état qui choisirait, par le jeu d'élections démocratiques, de renoncer à la laïcité pour devenir un état islamique.

Elle évoqua le dossier de l'immigration et se déclara favorable à des mesures pour inciter les candidats à rester chez eux : quitter son pays, sa culture pour échapper à la pauvreté est une motivation compréhensible certes mais qui peut fragiliser le pays d'accueil lorsque la situation économique n'est pas favorable.

Une politique en faveur de la natalité est-elle la solution à nos problèmes ? C'est en tout cas, ce que pense la député européenne qui était fière d'annoncer que la France était le bon élève de l'Europe en ce domaine. La perspective de cette folle course en avant ne semblait pas en tous les cas avoir fait l'unanimité dans le public.

Plusieurs participantes prirent ensuite la parole. Annie Courtade apporta son témoignage de chef d'entreprise pour s'indigner des difficultés qu'elle avait pour trouver du personnel alors que les chiffres du chômage ne font que grimper. Elle rejoint ceux qui dénoncent les effets pervers des 35 heures, les lois fiscales inquisitoriales… déclarant : la France doit se réveiller et se remettre au travail !

- mention : www.pariscotedazur.fr - publié en octobre 2003 -