Des proches de Chirac en difficulté,

Catégorie Pieds dans le plat

l'affaire des HLM de Paris, ou faudrait-il dire celle du financement occulte des partis politiques, du RPR en particulier, va-t-elle enfin se terminer ?

La justice s'active toujours, combien d'années après les faits ? Une bonne vingtaine, parfois plus. Une pratique courante de notre institution mais propre à dérouter le citoyen lambda. Des gens sont morts, Mery le premier, d'autres, bien âgés, font de leur mémoire défaillante un alibi. Le souvenir même des faits s'estompe contribuant à l'indulgence.

Que reste-t-il de l'affaire à laquelle Jacques Chirac en personne est mêlé ? Où sont passés les politiques ? Michel Roussin, Robert Pandraud tout comme Jean Tiberi ont bénéficié de non-lieux. Seuls 49 entrepreneurs et hommes d'affaires comparaissaient ces dernières semaines. Dont Georges Perol, directeur d'un des plus important office d'HLM avec ses 90 000 logements à gérer. C'est un proche de Chirac, il a 80 ans et la mémoire qui flanche. Autre prévenu qui tient le haut du pavé, Francis Poullain, un petit 64 ans qu'il porte bien. Il s'étonnait, un brin ironique : "Cette affaire ne peut pas être politique, sinon les hommes politiques seraient là, dans le prétoire…".

Les prévenus encourent des peines pouvant aller jusqu'à cinq ans prison ferme pour "abus de biens sociaux" et même dix ans quand ils sont soupçonnés de "trafic d'influence". La juge a par ailleurs requis sept relaxes et une dispense de peine. Le jugement est maintenant mis en délibéré. Lorsqu'il sera définitif, nul doute qu'il clôturera une des affaires les plus dangereuses pour Jacques Chrirac et son entourage. Notre Vème république n'en sort pas grandi. Eric Halphen y aura perdu bien des plumes et le chef de l'Etat pourra, lorsque son mandat de président prendra fin, dormir sur ses deux oreilles…

- mention : www.pariscotedazur.fr - mars 2006 -