Un an déjà, comme le temps va vite !
On ne sait pas comment passent, jour après jour
Tant d’heures dont le poids tout à coup devient lourd :
Vers quel but courrons-nous, quelle est cette poursuite ?

Un an : combien de peurs et d’espoirs tour à tour ?
Car toujours à lutter notre âme nous invite
Et toujours nous trouvons du destin la limite.
Avons-nous notre part de plaisir et d’amour ?

Nous sommes les jouets de ce fleuve invisible,
De ce monstre éternel que l’on appelle Temps
Jamais il ne se presse et jamais il n’attend,
Il ne reconnaît rien de nos efforts risibles !

Faut-il se souvenir et faire son bilan ?
Un an, mon bon monsieur, un an, ma douce amie !
Tout n’est pas merveilleux, mais ainsi va la vie :
Laissons là le passé, voici le Nouvel An !