Même si la recherche du bonheur n’est pas le bonheur, elle est pour certains êtres sensibles un impossible objectif à obtenir. Plus on s’en rapproche, plus il s’éloigne jusqu’à devenir inaccessible. D’ailleurs, une fois obtenue, s’en satisferaient-ils ? Dans sa préface à un recueil de poésie, Jean Giono avait remarqué chez « Dartigues » cette sensibilité exacerbée qui l’amenait à écrire poème après poème : « seconde après seconde il apporte comme une fourmie obstinée brins de paille à brins de paille pour composer une gerbe d’or. » Il concluait par cette appréciation amicale : « il faut une âme paisible et très avertie des choses essentielles. »

- quatrains des années 1950, regards et sensibilité surannés -

- poème, années 50/60 -

- années 60/70 -

Deuxième maquette  d'un recueil de poésie.

Une des deux maquettes d'un projet de recueil de poèmes datant du début des années 50. Nous étions dans la dynamique de l’après-guerre. Il flottait dans l'air l'espoir de jours meilleurs. Il y avait de la joie, de la naïveté aussi et le désir profond de faire le deuil des souffrances endurées, des privations, des proches perdus dans le batailles. Jean Giono dont Fernand Dartigues était proche, lui avait promis une préface. Le projet n’aboutit pas mais d’autres eurent plus de réussites. Gaby Ollive, un ami de mon père et de Gaston Rebuffat, partageait leur passion pour les calanques de Marseille et de la Provence. Son talent de photographe et sa maîtrise artistique du noir/blanc étaient déjà une évidence… Leur amitié perdura au fil des décennies.