Politique des villes et choix immobiliers…

Catégorie Les paradoxales

À l'heure où la campagne présidentielle prend son élan, Liberkeys, néo-agence immobilière, dévoile une étude inédite, réalisée en partenariat avec Poll&Roll, sur le rôle de la politique des villes dans le choix de logement des Français. Cette étude a été menée entre le 25 et 29 juin 2021 auprès de 1000 personnes, âgées de 18 à 65 ans, représentatives de la société française. Ainsi, plus des 2/3 des Français pourraient quitter leur ville si la taxe foncière était amenée à augmenter alors que 67% connaissent la couleur politique de la municipalité dans laquelle ils vivent. Dans le top 3 de leurs préoccupations arrivent en tête la sécurité, l’environnement et la propreté de la ville. Cerise sur le gâteau, 42% des sondés seraient prêts à déménager si la politique conduite dans leur ville n’était plus en adéquation avec leurs valeurs. 


En France, 58% des ménages sont propriétaires et donc soumis à la taxe foncière. En dix ans, cet impôt local (hors taxe sur les ordures ménagères) a augmenté en moyenne de près de 28%, soit trois fois plus vite que les loyers (+9,7%) et l'inflation (+8,9%). Les propriétaires sont de plus en plus inquiets, et pour cause : de nouvelles hausses sont à prévoir, de nombreuses collectivités envisageant - si ce n’est déjà fait - d’augmenter les taux pour compenser les pertes de taxe d’habitation.

Toutefois, si la hausse devait se poursuivre, nombre de villes pourraient voir les Français les déserter. En effet, d’après l’étude de Liberkeys, une taxe foncière trop élevée, ou jugée telle, constitue un sérieux motif de déménagement. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 12% des Français, soit plus d’1 sur 10, pourraient envisager de quitter leur ville si la taxe foncière augmentait entre 0 et 9%, et même 33%, soit près d’1/3, si cette dernière connaissait une envolée entre 10 et 49%. Il n’en reste pas moins que pour 15% des Français, une hausse de la taxe foncière ne justifierait pas un déménagement. On notera également que les chiffres, en ce domaine, sont plus ou moins identiques dans toutes les régions.

Attentifs à la taxe foncière, les Français le sont aussi, plus globalement, à la politique menée dans leur ville : 67%, soit les 2/3, connaissent d’ailleurs la couleur politique de la municipalité dans laquelle ils résident.

En matière de politique locale, trois sujets en particulier sont au cœur de leur attention et de leurs attentes : la sécurité (54%), loin devant l’environnement (33%) et la propreté (30%). Si les chiffres peuvent varier en fonction des villes, ces trois thèmes demeurent récurrents quelle que soit la situation géographique. Ainsi, à Paris, la sécurité arrive en tête (58%) devant la propreté (37%) et l’environnement (27%). Dans le nord de la France, on retrouve toujours la sécurité en première place (52%), mais cette fois suivie de l’environnement (34%) et de la propreté (28%). Enfin, dans le Sud, comme dans la capitale, la sécurité se hisse au sommet du classement (56%), précédant dans le classement l’environnement (35%) et la propreté (30%). 

Connus pour être très engagés, les Français attachent de la valeur à l’identité politique de leur ville. Cette dernière constitue en effet un critère de choix de résidence important, voire extrêmement important, pour 35% d’entre eux. Ce chiffre ne doit toutefois pas masquer les disparités régionales. S’il grimpe jusqu’à 47% à Paris, dans le nord et le sud de la France, respectivement 72% et 64% des habitants n’accordent pas une grande considération à la couleur politique de leur municipalité. Fidèles à leurs convictions, 42% des Français seraient prêts, malgré tout, à déménager si l’action politique menée dans leur ville s’avérait contraire à leurs valeurs. Ce chiffre atteint même 58% à Paris, contre 35% dans le Nord et 43% dans le Sud.