Politiquement Côte d’Azur...

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L’été, fait ce qu’il te plait !

  • Philippe Tabarot à la ferme…. « L’opposant qui s’oppose » a bien commencé la saison estivale avec un show à la Ferme Giaume de la Bocca. Sous les platanes centenaires, la foule des grands jours, comme si on était à la veille d’importantes échéances électorales. Autour de lui, les élus de Gagner pour Cannes serraient les rangs. Henry Leroy, Gilbert Pibou et Jérôme Viaud déjà eux sur les starting-blocks pour les cantonales… apportaient par leur présence un soutien ostentatoire. L’occasion de faire le point de la situation cannoise, du rôle de l’opposition, de celle qui s’oppose et des autres dont les prises de positions sont parfois ambiguës.
  • La déclaration d’intention de Bernard Brochand pour les prochaines législatives en a surpris plus d’un. Cette candidature avancée semble propre à couper l’herbe sous le pied de David Lisnard que tous voyaient déjà sur la ligne de départ. Il ne peut même plus être le suppléant de son mentor à cause de la législation qui a évolué et oblige à la parité. C’est donc une femme que le député-maire sortant devra choisir pour cette place. Certains observateurs en ont profité pour avancer l’idée qu’il y aurait de l’eau dans le gaz entre les deux hommes forts de la majorité municipale. Mais, être dans l’incapacité de se présenter aux législatives n’a pas que des inconvénients. Cela permettrait à David Lisnard de ne pas avoir à s’exposer dans une élection qui précède d’aussi près celles des municipales. Car perdre aux législatives serait bien sûr un mauvais présage pour la suite… Une problématique que connaît bien le conseiller général de Cannes Centre, Philippe Tabarot qui hésite. Ira, ira pas ? Pour lui aussi, c’est un peu « jouer à quitte ou double »… et il sait bien que l’absence d’investiture est un handicap.
  • Surprise, sur prise. Bernard Brochand ne s’est pas opposé à la candidature de son meilleur ennemi sur l’Ouest de sa commune, le maire de Mandelieu, Henry Leroy. Il s’agissait de la désignation des investitures pour les prochaines cantonales qui auront lieu en mars 2011. Faut-il y voir un échange de bons procédés, une sorte de marchandage qui ne dirait pas son nom ? Dans le genre, à moi la députation, à toi le Conseil général ? De plus, Bernard Brochand serait en mesure de ne pas commanditer un candidat à sa solde sur le même secteur. Par contre, Henry Leroy ne pourrait sans doute pas dissuader une candidature de Philippe Tabarot si ce dernier faisait ce choix…
  • Le maire de Pégomas, Gilbert Pibou, part au charbon. Avec le blanc-seing de ses pairs de la majorité départementale, il se présentera aux cantonales. Il aura en face de lui, le conseiller sortant, déjà réélu une fois, Jean Raymond Vincigerra, tour à tour socialiste, Vert, avant de revenir à ses fondamentaux le… socialisme qui bénéficie toujours des appuis du Parti communiste et du maire de Mouans-Sartoux, André Aschieri.
  • Inquiétante disparition (pour lui) d’Olivier Bettati sur la liste des investitures pour les cantonales. Alors qu’il avait passé sans encombre le cap du comité de circonscription et du bureau départemental, on ne trouve plus son nom. Renoncement ou sanction ? Il ne serait tout simplement plus en odeur de sainteté, de même René Vestri mais là, ce n’est pas une surprise. Beaucoup d’eau a coulé sous le pont depuis les dernières élections départementales. Le maire de Saint-Jean Cap Ferrat, conseiller général sortant, s’est définitivement coupé des caciques de l’UMP, en accusant Christian Estrosi d’être en grande partie à l’origine de ses soucis judiciaires.
  • Si les Conseillers généraux ne verront pas, sauf erreur de notre part, leurs indemnités diminuées, le nombre de fonctionnaires jusque-là mis à leur disposition et chargés des tâches courantes et des autres, va lui, considérablement se réduire. D’après notre confrère au nez fin, Christian Gallo, il s’agirait de pas moins de 400 postes qui disparaîtraient sur les 4 500 que compte la vénérable institution. Institution qui devra faire sa révolution en se fondant avec le Conseil régional, ce qui ne devrait pas faciliter le partage du travail entre le reste des fonctionnaires concernés… Autre piste pour réaliser des économies, l’abandon du projet Hulot dont la Fondation devait s’installer au Fort Revère au dessus d’Eze. Le CG devait y investir 14,5 millions € et assumer les frais d'exploitation. Par les temps qui courent, le développement durable et l’écologie, ça coûte trop cher même si ça rapporte des voix à qui sait chanter le doux chant des sirènes !
  • En attendant, la Tour Odéon, sise en Principauté de Monaco, continue de faire de l’ombre à Beausoleil et dans l’Est du département. Elle a aussi contribué sans le savoir, à la mise à l’ombre momentanée de certains de ces protagonistes, rasant au plus près de grosses cylindrées ayant leur siège à l’Assemblée et au Sénat… Le quotidien Nice-Matin parlait d’opération « mains propres ». Les mois passent et, on le sait, la justice est lente à passer le savon.

Alain Dartigues