Développement durable : les forestiers de l’ONF manifestent à Paris,

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l’arbre cache-t-il la forêt ?

  • « La forêt, c'est encore un peu du Paradis perdu. Dieu n'a pas voulu que le premier jardin fût effacé par le premier péché. » Clérambard

À l’heure où va s’ouvrir à Copenhague la conférence des Nations-Unies sur le climat, de nombreux forestiers de l’Office National des Forêts, en lutte depuis septembre 2008 contre le plan de démantèlement de leur établissement public, dénoncent l’attitude hypocrite des responsables politiques français. Elle leur apparaît, concernant leur profession, comme étant en complète opposition avec les réalités de la situation.

Ils revendiquent donc le retrait de ce plan de démantèlement, la nomination d’un médiateur externe car il semble que le dialogue soit devenu impossible avec le Directeur Général actuel et la mise en place d’une table ronde réunissant tous les acteurs de la forêt.

Aujourd’hui, ils étaient plus de deux cents à s’être rassemblés devant le siège de l'ONF à Paris, pour dénoncer une gestion de la forêt française qui ne viserait que le court terme. Certains manifestants avaient tenté de s'introduire dans le bâtiment pour le recouvrir d'une banderole : « Sauvons la forêt pour nos enfants ». Un important dispositif policier les en a empêchés. Divisés en plusieurs groupes, ils sont ensuite dirigés vers l’Assemblée nationale et le centre Beaubourg.

« La forêt est un milieu naturel que l'homme ne maîtrise pas et l'Etat veut le gérer de manière bêtement comptable. Si on veut faire de la gestion forestière, il faut raisonner à très long terme, un plan de gestion forestière en moyenne c'est 20 ans », a tenu à indiquer le secrétaire général du syndicat des forestiers le plus représentatif, Philippe Berger. Il rappelait au passage combien le rôle de la forêt sur la fixation du carbone est primordial… et le lien qui unit la forêt à l’eau et l’eau à la forêt.

Qui, mieux que les forestiers de l’ONF, peuvent le mieux parler de la forêt et participer à la politique à long terme de leur administration, dans l’intérêt des générations futures ? La sagesse de nations voudrait qu’on les écoute, au lieu de leur casser du bois sur le dos.


A.D.

- mention : www.pariscotedaur.fr – décembre 2009 – magazine fond é en 1959 -
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