Thermalisme en Italie : Abano…

le luxe des cinq étoiles.

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Abano Grand Hotel*****L, ses piscines thermales, ses jardins…

L’Italie et le France ont en commun une culture du thermalisme. Avec aussi des différences quant à son accessibilité au plus grand nombre. En France, le thermalisme est un phénomène de société. Qui n’a pas bénéficier soi-même ou dans son proche entourage d’une cure ? Cure reconnue par la Sécurité sociale et à ce titre remboursée, tout ou partie. À condition de suivre la cure dans un établissement agréé jusqu’au bout des 21 jours de soins quotidiens. Une contrainte qui n’est pas facile à assumer pour certains patients à qui elle pourrait s’avérer utile. Mais aussi l’assurance pour les stations thermales de disposer d’un solide fond de clientèle leur permettant d’exister et de prospérer.

On se souvient que lorsqu’un gouvernement précédent avait fait courir le bruit d’un déremboursement des soins, toute une industrie s’était mise en branle pour protester. Statu quo depuis…

En Italie, seuls 12 soins sont pris annuellement en charge, sans possibilité de les effectuer en plusieurs fois. Dans la station thermale d’Abano, près de Padoue et Venise, seuls les hôtels ont le droit de puiser dans les eaux souterraines. Ils sont donc les seuls à pouvoir organiser les soins et les proposer à une clientèle très variée : applications de boue, des bains en piscines d’eau thermale, des aérosols, des massages…


application de boues maturées dans l'eau thermale

À Abano Terme, ils sont 140 établissements, du trois étoiles au cinq étoiles, qui dispensent ces services à leurs hôtes. Si en France cette industrie s’est organisée en grands groupes puissants qui ont, à coup de rachats et d’opérations d’intimidation… chassé la concurrence, l’Italie, à cause même de ses propres règles, a gardé une dimension plus artisanale et humaine.

Le groupe GB, toujours à Abano, est un peu atypique, avec une force de frappe de 5 établissements : trois ***** dont un *****Luxe, un ****, volontairement déclassé pour le rendre accessible à un public plus grand et un centre plus spécialisé pour la rééducation.

L’histoire commence avec Aldo Borile, un technicien qui fait fortune en créant des pompes capables d’aller chercher la précieuse eau à 87° jusqu’à plus de 800 mètres de profondeur, sans la dénaturée. Plutôt que de vivre de ses rentes, il rachète ensuite un hôtel, « Le Métropole » puis deux… jusqu’à faire sorti de terre le cinquième établissement, « Abano Grand Hôtel », le plus beau, le plus luxueux. Il laissera ensuite ses trois enfants gérer ce patrimoine familial, sa fille Chiara étant le plus souvent aux commandes.

Le luxe des établissements du groupe Borile impressionne, y compris les habitués des palaces de la Croisette, à Cannes ou de la promenade des Anglais, à Nice. On est proprement « bluffé » par la qualité de cette hôtellerie. Les espaces d’abord, que ce soit la hauteur des plafonds, des halls, des chambres et des suites. La décoration ensuite, dans les halls, les restaurants, les couloirs aussi, les meubles sont d’époque – les styles Louis XV et empire prédominent - les tableaux grands ou petits, voire immenses, sont de constants rappels d’un passé vénitien… Le summum est atteint dans le « Trieste & Victoria » où l’histoire de l’Italie est au rendez-vous lire l’article.

Chaque hôtel, il faudrait s’habituer plutôt à parler de palaces, possède son espace soins. On ne lésine pas sur les dimensions et la qualité. On évoque ici avant tout le bien-être. Après un passage obligé chez le médecin du centre, on a droit à des massages qui durent 58 minutes… et les applications de boues thermales, jets, bains durent sensiblement le même temps. Suivent, au gré de ses envies, la possibilité de nager dans les piscines, en eaux thermales évidement, entre 30 et 35°, ou plus simplement de se baigner et de profiter des jets, des bains tourbillonnants, des parcours santé proposés, des séances d’aquagym…


Le Due Torri

La partie « gastronomie » n’est pas pour autant négligé et pourquoi le serait-elle d’ailleurs, chaque restaurant d’hôtel ayant sa spécificité, sa cave, ses chefs – au Métropole, l’un d’eux est indien… La cuisine italienne est très présente bien sûr et ne déçoit pas : produits frais, vins du terroir, tradition… chacun peut y trouver son compte. Que dire du service ? Il se conjugue au plus-que-parfait, dans une ville paisible, où le stress n’existe pas, ni pour ceux qui y travaillent ni pour ses… heureux visiteurs.

  • responsable pour la France des hôtels GB, Evelyne Campana, tel. 04 94 44 18 06.
  • réservations directes : Numéro vert 008.00.88.11.88.11.